Attentats: une mobilisation exemplaire des hôpitaux
Au-delà de l’effroi et de la sidération, l'ensemble de la profession médicale, et notamment l' AP-HP, s'est mobilisé avec une efficacité exemplaire pour prendre en charge plus de 350 blessés, après le carnage des attentats de Paris, qui ont fait au moins 129 morts.
La règle, dans ce type de situations, est
claire: ne pas attendre, décider tout de suite devant chaque blessé.
Faire le tri, éviter les examens inutiles, voir ceux sur lesquels il
faut intervenir au plus vite. Mais les agents hospitaliers ne sont pas
habitués à voir ces blessures de guerre. "Des blessés par balle, on en
voit au Samu, mais pas ça. Ce qu'on a vu, c'est 14-18", raconte aux Echos Christophe
Prudhomme, le porte-parole de l'Association des médecins urgentistes de
France. Il est arrivé après l'explosion du premier kamikaze au Stade de
France, dans une pluie de boulons. "Les victimes étaient tachetées de
bouts de métal, comme après des tirs de shrapnell", raconte-t-il. Bien
évidemment, les syndicats de médecins libéraux ont stoppé en urgence
leur mouvement de grève en cours contre la loi santé. Dès vendredi soir,
l'Union des chirurgiens de France (UCDF) a demandé aux soignants de la
région parisienne de se rendre disponible dans les établissements. De
nombreux praticiens grévistes ont été prévenus par SMS en ce sens.
Le Syndicat national des anesthésistes
réanimateurs de France (SNARF) a lancé le même appel spécifique auprès
des anesthésistes.
L’Etablissement français du sang a salué
de son côté "l'engagement et la solidarité" des donneurs de sang. Et
appelle à poursuivre cette mobilisation: "Le niveau satisfaisant des
réserves en produits sanguins a permis de faire face à la situation
exceptionnelle de cette nuit. Il n’y a pas aujourd'hui de besoins
urgents, mais il est important d'anticiper".
Sources : (Le Figaro, Le Parisien,
Les Echos - 16 novembre 2015; Le Quotidien du Médecin - 15 novembre
2015; Le Monde, Libération - 14 novembre 2015)